Booz es un personaje bíblico que aparece en el libro de Rut. Booz es quien se casa con Rut, que engendra un hijo suyo, Obed, padre de Jesé y por tanto, es bisabuelo de David y ascendiente de Jesucristo.
El matrimonio de Booz con Rut ha sido visto por la tradición cristiana (especialmente la católica) como una prefiguración de la unión de Cristo con la Iglesia, siendo Booz Cristo y Rut, evidentemente, la Iglesia.
Este personaje inspiró uno de los poemas más célebres que aparece en La leyenda de los siglos, de Víctor Hugo: Booz dormido.
Booz endormi
Booz s'était couché de fatigue accablé ;
Il avait tout le jour travaillé dans son aire ;
Puis avait fait son lit à sa place ordinaire ;
Booz dormait auprès des boisseaux pleins de blé.
Ce vieillard possédait des champs de blés et d'orge ;
Il était, quoique riche, à la justice enclin ;
Il n'avait pas de fange en l'eau de son moulin ;
Il n'avait pas d'enfer dans le feu de sa forge.
Sa barbe était d'argent comme un ruisseau d'avril.
Sa gerbe n'était point avare ni haineuse ;
Quand il voyait passer quelque pauvre glaneuse :
- Laissez tomber exprès des épis, disait-il.
Cet homme marchait pur loin des sentiers obliques,
Vêtu de probité candide et de lin blanc ;
Et, toujours du côté des pauvres ruisselant,
Ses sacs de grains semblaient des fontaines publiques.
Booz était bon maître et fidèle parent ;
Il était généreux, quoiqu'il fût économe ;
Les femmes regardaient Booz plus qu'un jeune homme,
Car le jeune homme est beau, mais le vieillard est grand.
Le vieillard, qui revient vers la source première,
Entre aux jours éternels et sort des jours changeants ;
Et l'on voit de la flamme aux yeux des jeunes gens,
Mais dans l'oeil du vieillard on voit de la lumière.
Donc, Booz dans la nuit dormait parmi les siens ;
Près des meules, qu'on eût prises pour des décombres,
Les moissonneurs couchés faisaient des groupes sombres ;
Et ceci se passait dans des temps très anciens.
Les tribus d'Israël avaient pour chef un juge ;
La terre, où l'homme errait sous la tente, inquiet
Des empreintes de pieds de géants qu'il voyait,
Etait mouillée encore et molle du déluge.
Comme dormait Jacob, comme dormait Judith,
Booz, les yeux fermés, gisait sous la feuillée ;
Or, la porte du ciel s'étant entre-bâillée
Au-dessus de sa tête, un songe en descendit.
Et ce songe était tel, que Booz vit un chêne
Qui, sorti de son ventre, allait jusqu'au ciel bleu ;
Une race y montait comme une longue chaîne ;
Un roi chantait en bas, en haut mourait un dieu.
Et Booz murmurait avec la voix de l'âme :
" Comment se pourrait-il que de moi ceci vînt ?
Le chiffre de mes ans a passé quatre-vingt,
Et je n'ai pas de fils, et je n'ai plus de femme.
" Voilà longtemps que celle avec qui j'ai dormi,
O Seigneur ! a quitté ma couche pour la vôtre ;
Et nous sommes encor tout mêlés l'un à l'autre,
Elle à demi vivante et moi mort à demi.
" Une race naîtrait de moi ! Comment le croire ?
Comment se pourrait-il que j'eusse des enfants ?
Quand on est jeune, on a des matins triomphants ;
Le jour sort de la nuit comme d'une victoire ;
Mais vieux, on tremble ainsi qu'à l'hiver le bouleau ;
Je suis veuf, je suis seul, et sur moi le soir tombe,
Et je courbe, ô mon Dieu ! mon âme vers la tombe,
Comme un boeuf ayant soif penche son front vers l'eau. "
Ainsi parlait Booz dans le rêve et l'extase,
Tournant vers Dieu ses yeux par le sommeil noyés ;
Le cèdre ne sent pas une rose à sa base,
Et lui ne sentait pas une femme à ses pieds.
Pendant qu'il sommeillait, Ruth, une moabite,
S'était couchée aux pieds de Booz, le sein nu,
Espérant on ne sait quel rayon inconnu,
Quand viendrait du réveil la lumière subite.
Booz ne savait point qu'une femme était là,
Et Ruth ne savait point ce que Dieu voulait d'elle.
Un frais parfum sortait des touffes d'asphodèle ;
Les souffles de la nuit flottaient sur Galgala.
L'ombre était nuptiale, auguste et solennelle ;
Les anges y volaient sans doute obscurément,
Car on voyait passer dans la nuit, par moment,
Quelque chose de bleu qui paraissait une aile.
La respiration de Booz qui dormait
Se mêlait au bruit sourd des ruisseaux sur la mousse.
On était dans le mois où la nature est douce,
Les collines ayant des lys sur leur sommet.
Ruth songeait et Booz dormait ; l'herbe était noire ;
Les grelots des troupeaux palpitaient vaguement ;
Une immense bonté tombait du firmament ;
C'était l'heure tranquille où les lions vont boire.
Tout reposait dans Ur et dans Jérimadeth ;
Les astres émaillaient le ciel profond et sombre ;
Le croissant fin et clair parmi ces fleurs de l'ombre
Brillait à l'occident, et Ruth se demandait,
Immobile, ouvrant l'oeil à moitié sous ses voiles,
Quel dieu, quel moissonneur de l'éternel été,
Avait, en s'en allant, négligemment jeté
Cette faucille d'or dans le champ des étoiles.
Booz dormido
Rendido de cansancio Booz se había acostado;
durante todo el día trabajó en sus eras;
después se preparó su cama donde siempre;
Booz dormía junto a los bultos de trigo.
Ese anciano era dueño de campos de cebada
y de trigo; era rico y sin embargo justo;
de su molino el agua con barro no mezclaba;
ni huellas del infierno en el fuego de su fragua.
Su barba era de plata como en abril los ríos.
Ni de avaricia u odio sabían sus gavillas;
cuando pasar veía a espigadoras pobres:
- Dejad caer adrede espigas, ordenaba.
Este hombre puro no era de senderos torcidos,
vestía de lino blanco y de entereza cándida;
y siempre por los pobres derramaba sus granos
de sus sacos que eran como veneros públicos.
Booz era un buen amo y un pariente fiel;
sabía ser generoso aunque era ahorrativo;
las mujeres lo miraban mucho más que a los jóvenes,
porque el joven es bello, pero el viejo es insigne.
El anciano que vuelve hacia la fuente primera,
entra en la eternidad y se huye del cambio;
en los ojos de jóvenes puede haber llamaradas,
pero en la pupila del viejo simplemente hay luz.
Así, Booz en la noche dormía entre los suyos;
cerca de los almiares, que parecían ruinas,
dormían los segadores como en grupos de sombras;
todo esto pasó hace ya mucho tiempo.
Las tribus de Israel un juez tenían por jefe;
la tierra donde el hombre erraba bajo tiendas,
inquieto por las huellas visibles de gigantes,
mojada estaba aún, y blanda del diluvio.
Como dormía Jacob, como Judith dormía,
Booz, ojos cerrados, yacía en la enramada;
entonces se entreabrieron las compuertas del cielo
y sobre su cabeza fue descendiendo un sueño.
Y ese sueño era tal que Booz vio un roble
que, salido de su vientre, ascendía hasta el cielo;
una raza subía como larga cadena;
un rey cantaba abajo, y arriba moría un dios.
Y Booz murmuraba con las voces del alma:
"¿Cómo será posible que esto me suceda?
La cifra de mis años pasado ha los ochenta,
y yo no tengo hijos, y ya no tengo mujer.
Hace ya mucho que aquella con quien yo dormía,
¡oh Señor! abandonó mi lecho por el tuyo;
y estamos aún tan mezclados el uno con el otro,
ella está casi viva, casi muerto estoy yo.
¡Nacer de mí una raza! ¿Cómo poder creerlo?
¿Cómo poder creer que llegue a tener hijos?
Cuando joven se es, las mañanas son triunfos;
brota el día de la noche como de una victoria;
pero viejos, temblamos, abedules de invierno;
viudo estoy, solo estoy, y sobre mí cae el crepúsculo,
y curvo ¡oh Dios mío! mi alma hacia la tumba,
como un buey sediento inclinándose al agua".
Así hablaba Booz en el sueño y el éxtasis,
sus ojos hacia Dios, anegados de sueño;
el cedro no siente una rosa en su base,
y él no sentía una mujer a sus pies.
En tanto que él dormía, Rut, una Moabita,
con el seno desnudo a sus pies se acostó,
esperando no sé cuál inédito rayo,
cuando del alba viniera la imprevista luz.
Booz no sabía que una mujer allí estaba,
y Rut no sabía lo que Dios quería de ella.
Los penachos de asfódelos despedían perfumes;
la noche respiraba flotando en Galgalá.
La sombra era nupcial, augusta y solemne;
los ángeles volaban allí oscuramente,
y se veía pasar en la noche, a momentos,
algo azul, como si fuera un ala.
El respirar durmiente de Booz se mezclaba
con los sordos murmullos del arroyo en el musgo.
Y era aquel el mes cuando la natura es dulce,
las colinas con lirios sobre todas sus cumbres.
Ruth soñaba y Booz dormía; y la hierba era negra;
palpitaban muy suaves los cencerros de la tropa;
una inmensa bondad caía del firmamento;
una hora tranquila; los leones bebían.
En Ur y en Jerimádet todo estaba en reposo;
los astros esmaltaban el cielo hondo, umbrío;
la luna fina y clara entre flores de sombra
brillaba en Occidente, y Ruth se preguntaba,
inmóvil, entreabriendo los ojos bajo el velo,
qué dios, qué segador del inmortal estío,
tan negligentemente dejó caer al irse
esa hoz de oro en los campos de estrellas.
¡Genial!
ResponderBorrarAnda que como se lo pasó con Rut...jajaja
Ya solo por esto:
"porque el joven es bello, pero el viejo es insigne."
A mi me convence un montón...jajaja
Salud